Emilie Tolot en mouvements

A l’occasion de son exposition «Sculpture en Liberté» dans les anciennes prisons lyonnaises, un catalogue sur Emilie Tolot. Plus qu’un catalogue, un véritable «magbook», livre en forme de magazine, pour mieux comprendre la démarche de cette sculptrice qui privilégie le mouvement, jusqu’au cinéma en sculpture animée. Plus de 150 pages et plus de 300 photos. Tout en noir et blanc. Avec des interviews, des témoignages et des analyses.
25 euros en version papier. 5 euros en version numérique.
Commandez sur expotolot@gmail.com
Un geste qui vient de loin
Origine. Née en 1980. Fille d’un architecte et d’une dessinatrice. Maîtrise d’histoire de l’art à l’université Lyon II. Piano. Cours d’anatomie aux Beaux- Arts. Influencée aussi bien par le travail de Camille Claudel que d'Ousmane Sow. Passionnée de littérature : Rilke, Zweig, Juliet…
Initiation. Commence à sculpter à 15 ans. Rencontre la céramiste Cécilia Delgado qui l’initie au modelage. Puis donne des cours de sculpture d’après modèle vivant. Dessins au fusain. Restauration d’objets d’art. Premières expositions et premiers prix.
Création. Travail dans son atelier. Réalise des bronzes, expose à ArtClub Gallery à Lyon.
Naissance de deux filles. Privilégie le mouvement qui commence à s’inscrire dans son geste.
En réduisant la taille de ses sculptures à 16 cm et utilisant une terre auto-durcissante.
Danse. Découvre le danseur et chorégraphe Mourad Merzouki. A travers «Boxe Boxe». Collabore
avec lui notamment sur le Festival Karavel, assiste à des répétitions, réalise dessins, sculptures...
Image. Adopte la plasticine, sorte de pâte à modeler, pour animer ses oeuvres en réalisant des films en stop motion. Création de Boites Noires associant ses sculptures et ses films.
Exposition en 2020 à la Fondation Renaud puis à la galerie Pleney. Elle prépare une grande expo dans les anciennes prisons lyonnaise en septembre 2022. Et vient de se lancer dans un long métrage d’animation : Une sculpture qui s’échappe de son atelier pour vivre sa vie… Trois ans de travail !
Boites noires
En 2017, Emilie Tolot crée sa première Boite Noire associant ses sculptures et ses films en sculpture animée. Deux univers réunis dans une sorte de petit théâtre d'ombre et de lumière.




Films
En 2015, Emilie Tolot réalise son film d'animation en stop motion, "visage".
15 images par seconde Chaque séquence exige de réaliser une sculpture en pâte à modeler
qui est en suite animée image par image, photographiée et montée.
Le film "pâte à modeler" https://youtu.be/Jtss07hwoa0
180 secondes soit environ 3 000 images. 900 heures de travail
Sculpture en direct
Depuis 2015 , réalisation de sculptures au cours de spectacles vivants : danse, cirque, théâtre...
parfois à partir d'une série de croquis rapides.




Dynamique
Depuis 2009, Emilie Tolot centre son travail sur le mouvement,
décomposé. Elle adopte la terre auto-durcissante. Corps, mains et visages s'inscrivent
dans une dynamique qui annonce ses films en sculpture animée.




Groupes
Au début des années 2010, Emilie Tolot réduit la taille de ses sculptures, le plus souvent 16 cm.
Des terres cuites. Ce qui lui permet de réaliser des groupes de personnages de plus en plus nombreux.
Avant de commencer à les mettre en mouvement.




Corps et visages
Depuis ses débuts en 1997, Emilie Tolot a toujours travaillé sur les corps et les visages en cherchant
à traduire les expressions aussi bien dans ses bustes, groupes, bas-reliefs...














Dessins
Depuis son plus jeune âge Emilie Tolot a toujours dessiné. Esquisses et croquis rapides surtout.
Un réflexe qu'elle a ensuite adopté pour préparer ses sculptures.





Origines
«Face à une création, chacun est libre de ressentir une émotion et de l’interpréter»
Emilie Tolot n’aime pas parler de ce qu’elle fait, encore moins d’elle-même. Mais elle a accepté
qu’un regard extérieur s’exprime sur son œuvre.
La terre, un geste, la vie. C’est son territoire qui permet de saisir le sens de sa démarche et
sa profondeur. En l’inscrivant dans une réflexion plus large, plus universelle.
Depuis des millénaires, toutes les cultures ont inventé des légendes pour expliquer l’origine
de l’homme. Une main sur la matière, argile ou poussière, pour la mettre en mouvement. La main d’un Créateur. Et tout à coup, la vie. Alors que l’homme conquiert sa liberté.
Une légende qui raconte un autre mystère, celui du geste créatif.
Ce qui l’inspire ?
«Une image, un mot, un instant qui me touche» murmure Emilie Tolot en évoquant
simplement une «envie» de retranscrire, de traduire. Sa main, celle du sculpteur-créateur.
Un geste qui inspire le mouvement.
Alchimie de la création. De la matière et du sensible pour inventer du vivant. Moment insaisissable qui renvoie aux origines.


Emilie Tolot dans son atelier